Un adhérent de Vélocité a testé la #Véloscénie avec des élus du sud Manche.

Franck Boudet, un fidèle adhérent de Vélocité, mais aussi un bénévole et un sympathisant de nombreuses associations vélos sur Avranches (TC Val, VCA, CTA, MTB) a participé à la randonnée cycliste sur la Véloscénie en compagnie d’élus du Sud Manche. Cette randonnée de 4 jours avait pour but de promouvoir cet itinéraire touristique, mais aussi d’en tester sa qualité, aussi bien du point de vue du fléchage que de la cyclabilité et de ses paysages, du point de vue de l’accueil, de l’hébergement, de la restauration. Pour Vélocité, voici le compte-rendu de Franck, accompagné des contenus multimédias diffusé par la CAMSMN.

Pour plus d’infos et pour connaître le détail du parcours de cet itinéraire vélo, c’est ici : https://www.veloscenie.com/

J-1 : Avranches – Paris (en fourgon)

Les 6 futurs véloscénistes sont : David (Maire d’Avranches et président de la communauté d’agglomération), Gaëtan (maire de Sartilly-Baie Bocage, Frédéric (adjoint à Isigny) Simon (mairie d’Avranches), Romain (service communication) et moi (Cycliste). Nous sommes accompagnés de 2 assistantes Delphine et Christel qui se chargent de la logistique (ravito, pique-nique et transport des bagages), de la communication (internet, photos, vidéos) et des encouragements.

Tout est calé, pour découvrir et se rendre compte sur le terrain du potentiel de cette voie de 450 km qui relie Notre Dame de Paris au Mont St Michel.

Jour 1 : Paris – Chartres

Avant notre départ, nous avons été accueillis par l’adjoint au maire de Paris en charge des transports, Christophe Najdovski. Il a été question de vélo et de l’aménagement urbain, la mairie s’est donnée un budget de 150 millions d’euros jusqu’en 2020 pour devenir une capitale du vélo. Ce fut aussi l’occasion de visiter la mairie accompagné de Bertrand Sorre, député du sud manche, qui nous a soutenus « moralement » pendant notre périple.

Nous nous sommes ensuite rendus au point zéro à la cathédrale Notre-Dame. Les débuts sont difficiles pour se repérer. Le fléchage est probablement noyé dans la masse des informations routières de cette si grande ville. C’est finalement en visant la Tour Montparnasse qu’on a retrouvé le bon chemin. Nous avons emprunté le passage Vercingétorix, porte d’entrée de la coulée verte, une voie très sympa et ludique, la campagne dans la ville. Elle permet de sortir au sud de Paris.

On a pris direction Chartres, en faisant un petit crochet d’une dizaine de km pour voir le château de Versailles et en traversant le parc de Rambouillet. Le fléchage est approximatif, il a fallu utiliser un gps. De plus le logo Véloscénie, couleur dorée, est très peu visible, c’est un des point négatif majeur de l’itinéraire. Attention aussi au parc de Rambouillet, il ferme à 17h, pas très pratique sachant que la Véloscénie le traverse, notons également des sections en chemin de terre favorable aux crevaisons de nos vélos à pneus fins. L’arrivée à Chartres se fait par une sympathique coulée verte bien aménagée, elle mène directement au pied de la cathédrale. Pour finir la journée, on profite en p’tit train de l’animation Chartres en lumière qui a lieu tous les soirs, magnifique!

A Chartres, la municipalité a investit dans important parc vélos enfants et adultes, avec et sans assistance électrique et mis en location pour les particuliers.

On loge dans un hôtel labellisé Accueil Vélo, un lieu est disponible pour déposer son vélo en toute sécurité.

Jour 2 : Chartres – Alençon

La sortie de la ville se fait avec les élus de Chartres, des élus bien investis qui nous mènent au travers de jolis aménagements. On file ensuite dans la plaine jusqu’à Nogent-le-Rotrou, peu protégé du vent. La halte pique-nique du midi au pied du château doté d’un magnifique donjon (XIème siècle) permet de souder le groupe qui se découvre en pédalant. On enchaîne sur 70 km de voie verte très fermée par de hauts talus et une végétation dense qui ne permettent pas de profiter du paysage. Cette section s’avère très monotone, même de l’avis des autres cyclo voyageurs rencontrés. Nous soulignerons ce fait aux élus d’Alençon qui proposent de faire quelques trouées de place en place, voir développer quelques détours par des villages proches. Ici, je brise ma patte de dérailleur, il va falloir continuer en pignon fixe. Alençon bénéficie bien de quelques réparateurs vélo, mais ils n’ont pas en stock une pièce aussi spécifique.

La Véloscénie est l’occasion de faire des rencontres, on fait la connaissance d’un groupe de 5 randonneurs à vélo que l’on a dépanné car ils avaient crevé. On les retrouvera à la fin du périple, il feront les derniers km avec nous à partir de Ducey.

A l’arrivée à Alençon, on est accueilli par la mairie et on a une réception au salon de l’habitat et de la gastronomie. On dort dans un camping labellisé Accueil Vélo près de la forêt d’Ecouves, un peu à l’écart de la Véloscénie.

 

Jour 3 : Alençon – Saint-Georges-de-Rouelley

Avant de quitter Alençon, on est reçu par la municipalité. Nous discutons vélo, Alençon a acheté un parc vélo mis à disposition des habitants et entretenu par la Maison du vélo locale. Notons également la présence d’une vélo-école.

3 élus nous accompagnent en VAE, dont le maire. A la sortie, on découvre une superbe section avec beaucoup de voie partagée. Nous sommes dans le Perche, les paysages sont variés et très vallonnés. L’étape s’avère physique.

On fait étape au château de Carrouges, une pause qui s’avère assez courte en raison d’un accueil peu charmant des gardiens du site et d’un manque d’installations à destination des cyclistes, notamment pour le stationnement.

Nous traversons Bagnoles-de-l’Orne, une ville dynamique au niveau touristique, nous recevons un très bel accueil, avec beaucoup de panneaux sympathiques pour les cyclistes, ils viennent d’accueillir la semaine fédérale FFCT. La forêt d’Andaine est magnifique à traverser. Ce jour-là on croise un couple d’italiens, nous sympathisons avec eux.

Nous rejoignons Domfront, une bonne côte nous attend pour rejoindre le centre historique, mais cela en vaut la peine, c’est très joli. On y retrouve le maire de Chèvreville, cycliste confirmé, au bar des normands.

On achève l’étape à Saint-George-de-Rouelley, village un peu à l’écart de la voie verte mais qui offre les services nécessaires au ravitaillement. On dort dans un gîte de la communauté d’agglomération, un site Accueil Vélo avec une capacité de 25 couchages, tout près du site de la Fosse Arthour.

Jour 4 : Saint-Georges-de-Rouelley – Le Mont-Saint-Michel

Pour la dernière étape plusieurs élus du sud Manche nous accompagnent, on sent un engouement pour le vélo. A Saint-Georges-de-Rouelley, on reçoit un bel accueil du maire qui nous montre son dynamisme pour faire vivre sa commune.

On suit la voie verte, le groupe s’est donc élargi. On fait un petit détour par Bion, joli village avec sa petite épicerie utile pour les cyclistes. On fait une nouvelle pause à Isigny-le-Buat dans le gîte communal, également Accueil Vélo. A chaque fois les maries nous reçoivent autour d’un petit café.

Nous sommes attendus à Ducey pour un pique-nique. De nombreuses personnes ont répondu à l’appel pour nous accompagner pour les derniers km jusqu’au Mont. Nous sommes aussi heureux de retrouver le groupe des 5 rencontrés à Chartres et les italiens. On voit la joie intense qu’ils ressentent lorsqu’ils aperçoivent le Mont pour la première fois dans le secteur de la Roche Torin.

C’est le final et nous empruntons la voie des bus pour rejoindre le rocher sans encombre afin de ne pas gêner les très nombreux piétons présents sur le pont-passerelle. Nous pouvons constater une nouvelle fois que cette solution s’avère la plus pratique. Le palletage en bois est peu confortable à vélo et même dangereux lorsqu’il est humide. Notons quelques coups de klaxons des chauffeurs de bus Véolia qui saluaient notre arrivée triomphante ! (De même, la gendarmerie a fait son devoir en nous demandant de quitter cette voie « interdite » officiellement, mais bon …..circulez…..)

Après quelques séances photos pleines d’émotions au pied du Mont et au barrage, nous nous quittons suite à une collation à la Ferme Saint-Michel, un site également Accueil Vélo.

Le retour ….tellement pas envie d’arrêter ce beau voyage que je suis rentré à vélo avec David et quelques accompagnateur s………histoire d’arrondir le kilométrage total à 500 😉

Conclusion

Cette Véloscénie fût très intense, cela m’a rappelé les épreuves par étapes, les enchaînements, les incidents, les bobos, les délais, les ravitos, les photos, les protocoles, etc. Pas une minute à nous, la seule différence et pas la moindre c’est qu’il n’y a pas de classement et que l’on profite des paysages et de tout ce qui entoure cette magnifique voie.

La Véloscénie est tracée, aux acteurs que nous sommes de la faire évoluer en l’améliorant et en développant de l’activité autour.

Merci à mes compagnons cyclistes et nos assistantes, l’ambiance et le dynamisme de cette équipe pro m’ont ravi.

Franck

Franck (en rouge) à l’arrivée au Mont en compagnie de ses coéquipiers d’aventure (photo Sylvain Lambert).

En plus de ces vidéos, la communauté d’agglomération Mont-Saint-Michel Normandie a largement relayé cette cyclo randonnée sur les réseaux sociaux, en voici quelques extraits.