Compte-rendu de la belle sortie Groupe Ornithologique Normand / Vélocité / Handi Baie

     Aujourd’hui, nous étions 10 et nous étions bien chanceux ! Après les fortes pluies de la fin de la nuit, le temps s’est tenu toute la matinée. L’intérêt d’associer le vélo à l’ornithologie nous permet de passer en peu de temps d’un milieu à un autre. Voici le compte-rendu de cette sympathique sortie regroupant les associations Vélocité, Groupe ornithologique normand et Handi Baie.

Dans le bourg du Val Saint Père, les passereaux les plus fréquents chantent et nourrissent : étourneaux, merles, pinsons des arbres, rougegorge, grive draine se montrent tour à tour.

Hypolaïs polyglotte : un mâle chante.

     Quelques minutes plus tard, dans une zone où les arbres sont plus espacés, un chant nerveux nous fait nous arrêter : nous sommes dans le territoire d’une hypolaïs polyglotte qui se montre au bout d’un long moment. Cette fauvette assez jaune est revenue d’Afrique depuis quelques semaines. Une mésange à longue queue passe, puis crie pour s’identifier.

Goélands argentés. Celui de droite est un jeune.

     Au bord de la Sée ce sont les hirondelles de rivage qui retiennent longuement notre attention. Un groupe d’une bonne quinzaine chasse au-dessus de l’eau. Elles creusent des terriers dans l’à-pic de tangue sur le bord de la rivière. Ces terriers, proches les uns des autres, forment une colonie. Autour de la baie du Mont Saint Michel, quelques centaines de couples sont comptés chaque année. Mais à l’échelle de la Normandie on se rend compte que cet oiseau est relativement rare car son besoin de micro-falaises de terre ou de sable ne se rencontre pas partout. En dehors des fleuves et des estuaires, elle peut s’installer dans des carrières.
L’alouette chante en vol au-dessus de son territoire. L’herbu est fréquenté par les corvidés : choucas qui viennent d’Avranches où ils nichent, corneilles et corbeaux freux. Deux goélands argentés se reposent.

Sourcil blanc : le phragmite des joncs.

     De chaque côté des bâtiments de l’aérodrome des roselières se sont développées ces dernières années. Une observation patiente nous permet d’entendre au moins 5 rousserolles effarvattes et d’en apercevoir une. Son chant ressemble à celui de l’hypolaïs mais il est plus calme. Un phragmite des joncs au sourcil blanc se montre deux fois. Le manège des pouillots véloces est intéressant : venant de deux territoires différents, nous les voyons venir dans la roselière et en repartir avec le bec plein : ils vont nourrir leurs poussins en utilisant la grande réserve d’insectes de la roselière. La recherche d’insectes doit être facile, car ils ne restent que peu de temps.

Plus difficile à voir, la gorgebleue à miroir était juste de l’autre côté des roseaux. Mais après avoir chanté, elle a disparu.

Corneilles noires.

     Les prés-salés nous permettent de voir des ragondins (on nous en signale un albinos), des canards colvert, des aigrettes garzettes qui nichent à Tombelaine. Une bergeronnette printanière se tient sur une vieille meule de foin. Elles est très jaune, jusqu’au dessus de la tête. Il s’agit donc de la race flavéole.

Aigrette garzette avec sa fine huppe.

     L’herbu est aussi fréquenté par le merle noir et de nombreux jeunes étourneaux reconnaissables à leur plumage brun terne et surtout à leur cri … insistant !

Quelques moineaux pendant le retour, à petite vitesse, et nous nous quittons juste avant une petite pluie.

Thierry Grandguillot

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